Le journal Etemad estime dans une note publiée le 27 octobre que ce qui est arrivé à Gaza pour Yahya Sinwar a fait de lui une grande légende.
De la quantité et du type de contenu et de mots-clés partagés dans les réseaux sociaux, il ressort que depuis le martyre du chef du Hamas Yahya Sinwar, sa popularité dans l’arène internationale mondiale a considérablement augmenté, surtout après les vidéos virales de son martyre par le régime israélien. D’aucuns évaluent que la popularité croissante de Sinwar provient d’une série d’événements qui font de personnalités comme lui une figure mythique. Sur cette base, l’analyste iranien Seyyed Ataollah Mohajerani a écrit :
« Le Saint Coran a relaté la conversation entre Dieu Tout-Puissant et Moïse – béni soit-il. Dans les dix versets du Coran, où est mentionnée le terme de la « bâton » ; Tous les versets font en réalité référence à celui de Moïse – béni soit-il. »
Malgré la grande renommée du bâton du Prophète Salomon, que la paix soit sur lui, il n’y en a aucune mention dans le saint Coran.
Dans la sourate Taha, du verset 17 à 21, le sujet du bâton du vénéré Moïse, de son efficacité et de son utilisation ont été mentionnés comme suit : « Moïse ! Qu’est-ce qu’il y a dans ta main droite ? Il réponde : « C’est mon bâton. Je m’appuie sur lui. Avec lui, je fais jeter les feuilles pour mes moutons. De plus, il a pour moi d’autres avantages ! Dieu lui s’adresse : « Moïse ! Jette ton bâton ! Le Messager de Dieu le lance et le bâton bouge comme un dragon. Dieu dit ensuite : Prends-le et n’aie pas peur. Nous redonnons au bâton sa forme originale. »
Blessé parmi les ruines d’un bâtiment bombardé, Yahya Sinwar est vu jeter son bâton aux yeux brillants et en pleine conscience vers un drone de l’armée israélienne, l’armée infanticide qui a commis de nombreuses atrocités similaires à celles commises à l’époque du pharaon Ramsès II s’opposant à Moïse. Une telle scène m’a immédiatement fait penser à ce point : « Qu’est-ce que Yahya dans ta main droite ? »
De Moïse à Yahya, de Pharaon à Netanyahu, du bâton de Moïse au bâton de Yahya, nous avons toujours été témoins d’une répétition de l’histoire. Le miracle de Moïse s’est manifesté devant nous sous une autre forme. Le mythe est devenu une réalité.
Mahmoud Darwich, qu’Emile Habibi, le précieux romancier palestinien, a mentionné dans son roman « Les événements étranges de la disparition de Saïd Abu al-Nahs al-Mutashael » sous le nom du « Prophète de la Parole » ; Dans son recueil de poème Présente absence, il écrit : « «À partir de maintenant, il n’y a pas besoin de mythes. Ce qui s’est passé dans les mythes ; ça nous arrive maintenant ! »
Yahya Sinwar, comme Arash l’archer dans la fiction et la mythologie iraniennes, est devenu une figure mythique. Des enfants et des adolescents palestiniens à son instar sont assis sur des canapés simples dans les ruines ; ils se marchent dessus ; ils sourient ; ils tiennent un bâton à main. Cela signifie que Sinwar est toujours vivant et inspirant.
Dans la guerre des récits, les puissants médias sionistes et les partisans d’Israël ne cessent de répéter : « Israël a le droit de se défendre. La guerre d’Israël est contre le terrorisme. La civilisation est une guerre contre la barbarie. La guerre de civilisation est contre le retard. » Il s’agit d’une histoire qui se répète incessamment. Netanyahu a déclaré lors du récent sommet de l’ONU qu’il disait la vérité, et son ministre de la Guerre, Yoav Gallant, a déclaré que leur guerre était juste.
Les sionistes ne mentionnent jamais le mot Palestine et Palestiniens. Ils pensent que la Palestine est finie. Leur récit s’est répandu. Soudain, le 7 octobre, la Tempête d’Al-Aqsa est survenue. Et plus d’un an plus tard, ceux qui disaient que Yahya al-Sanwar s’était caché dans les tunnels, ou avait fabriqué un bouclier humain à partir d’otages et d’enfants palestiniens pour lui sauver la vie, l’ont vu dans une maison en uniforme de combat devant les forces israéliennes. Et lors de son dernier Jihad symbolique, il jette son bâton vers l’armée d’agression et c’est ainsi que naît le mythe.
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