L’injustice a commencé depuis le plan de partage de l’ONU du 29 novembre 1947 qui divise la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe. La première guerre israélo-arabe (1948-1949) permet à l’Etat hébreu victorieux d’élargir son territoire Depuis cette décision inique des grandes puissances de l’époque, des guerres, dont certaines ont failli dégénérer en affrontements entre les deux blocs, ont installé le Proche-Orient à l’avant-scène de l’actualité : guerre de juin 1967 ; guerre d’usure entre l’Égypte et Israël (1968-1970) ; guerre d’octobre, dite de Ramadan ou de Kippour (1973) ; guerre civile libanaise en 1975 avec participation des Palestiniens et occupation israélienne du Sud ; invasion israélienne du Liban (1982) ; première Intifada (1987-1993) ; seconde Intifada, à partir de septembre 2000 ; guerre contre le Hezbollah (2006) ; offensive israélienne contre Gaza (2008-2009) – sans même parler des différentes conflagrations dans le Golfe…
La guerre contre l’Égypte, la Syrie et la Jordanie en 1967 permettra en six jours à Israël de s’emparer de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, de la bande de Gaza, du plateau syrien du Golan et du Sinaï. Le visage du Proche-Orient s’en trouvera transformé, instantanément et durablement en faveur du sionisme car trois armées arabes vouées à la destruction d’Israël sont vaincues. Mais le mythe d’invincibilité d’Israël semble être mis-en mal sous le règne du président égyptien Gamal Nasser qui appelait vers un nationalisme croissant. Mais après plusieurs années guerres et de tensions, Israël n’a aucune raison de revenir sur ses pas dans la mesure où l’occupation des territoires palestiniens se poursuit et se développe sans jamais que cela ne remette vraiment en cause le soutien économique et militaire massif dont les Israéliens disposent de la part des États-Unis et des pays européens même si une paix arrangée avec l’Egypte de Sadate a forcé Israël à évacuer le Sinaï et à accepter le principe d’un retrait des territoires occupés dans les Accords de Camp David, en 1978.
Par contre, la résistance farouche et sans concession des mouvements de libération s’inspirant de la révolution Iranienne de 1979 de son éminence Imam Khomeyni est une option sérieuse qui donna du fil à retordre à l’idéologie sioniste. Les Accords d’Oslo de 1993, qui sont après tout nés la première intifada n’ étaient en fait qu’une tentative d’étouffer cette révolte palestinienne
Mais le régime sioniste ne manqua moins de se soucier réellement des conséquences néfastes de sa politique annexionniste car ce fameux mythe de puissance israélienne fut définitivement enterré par la Résistance acharnée du Hezbollah au Liban durant la guerre de 2006 ouvrant ainsi le chemin aux palestiniens
Malgré tout ,,avec le soutien du camp occidental et la complicité de nombreux régimes arabes , l’état sioniste occupant se livre à toute sorte d’atrocités contre les palestiniens (blocus contre Gaza ; répressions policières, bombardements contre des civils ;occupations illégales de territoires comme la sainte Al Qods ) sans compter son implication dans certains conflits comme en Syrie et au Yémen .
Dès lors , il nous semble important de nous poser la question suivante : Sommes-nous pour le plan de paix américain de janvier 2020 de Donald Trump appelé aussi Deal du siècle qui s’inscrit dans la logique de soutien à la politique injuste et annexionniste d’Israël ou bien pour la Journée de Solidarité à la Palestine initiée par son Eminence Ayatollah Khomeiny( Satisfaction d’Allah sur lui ) pour chaque dernier vendredi du mois de Ramadan ?. Référons nous bien au Saint Coran en ces versets suivants :
Sourate 2 Verset 120 : Ni les Juifs, ni les Chrétiens ne seront jamais satisfaits de toi, jusqu’à ce que tu suives leur religion. – Dis : « Certes, c’est la direction de Dieu qui est la vraie direction ». Mais si tu suis leurs passions après ce que tu as reçu de science, tu n’auras contre Dieu ni protecteur ni secoureur. Sourate 22 Verset 39 : Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre -parcequ’ils ont été lésés et Allah est certes capables de les secourir. Le Saint Prophète nous avertit en ces termes : « n’est pas parmi nous celui qui ne se soucie pas des affaires des musulmans ». Le cinquième Imam Mouhammad Baker (P) disait : «Le musulman est le frère du musulman ….» Ou bien ces propos que nous tirons de Sahih muslim : « Ne vous détestez pas les uns les autres et ne vous évitez pas, soyez O Serviteurs d’Allah, comme des frères. Le musulman est le frère du Musulman, il n’est pas injuste envers lui, il ne l’ignore pas (lorsqu’il demande de l’aide) et il ne le méprise pas. Mépriser son frère est un pêché. Il est interdit au Musulman de violer le sang, l’argent et l’honneur de son frère. ». Le sixième Imam Jafar Sadekh (P) confirmait : « Le musulman et son frère ressemble à un même corps …. » Ces propos méritent bien d’être médités en tant que musulmans afin d’avoir une position beaucoup plus juste sur le conflit Palestinien, idéal pour la construction d’une communauté islamique unie et solidaire entre les différentes nations constituant la Umma.
Mamadou Diouf